The Wild Wild West (Les Mystères de l'Ouest)

Les Mystères de l’Ouest, The Wild Wild West en version originale, est une série de quatre saisons diffusée entre 1965 et 1969 aux Etats-Unis.

 

 

 

Créateur : Michael Garrison 

 

Distribution : 

 

Robert Conrad (James T. West)

 

Ross Martin (Artemus Gordon) 

 

Michael Dunn (Dr Miguelito Loveless)

 

Première diffusion télévisuelle :

 

17 septembre 1965 (USA) 

9 avril 1967 (France) 

 

 

Épisodes  : 104 (50 minutes)


 

 

Si vous vous attendez à une série de type western classique à la "Rio Bravo" ou "Le Bon, la Brute et le Truand", vous allez être quelque peu décontenancé lorsque vous verrez apparaître les premiers éléments anachroniques qui parsèment la série et en font un ovni de la télévision.

 

Si le thème principal est bien sûr le western avec ses cowboys, ses courses poursuites à cheval et ses  demoiselles en détresse, de nombreux épisodes jouent sur les anachronismes en insérant des éléments qui ne devraient pas exister dans les années 1870. Ne soyez donc pas étonnés de croiser des tanks, des missiles, des sous-marins ou encore des robots à apparence humaine… Si on se replace dans le contexte de l’après-guerre de Sécession, on peut donc aisément qualifier cette production de série de science-fiction.

 

Certains épisodes vont plus loin en tirant nettement sur la corde du fantastique, la plupart de ces épisodes mettant en scène le diabolique inventeur et ennemi juré de James West et d’Artemus Gordon, le Docteur Miguelito Loveless.

 

Revenons-en à l’histoire. Nous suivons les aventures de James West, agent secret au service du Président Grant joué par Robert Conrad et de son coéquipier, Artemus Gordon, acteur et inventeur de génie joué par Ross Martin. Les deux amis traversent le pays à bord de leur train privé (ça paye bien, agent secret semble t-il) pour accomplir des missions variées allant de la mise en déroute de plans machiavéliques au baby-sitting d’éléphant sacré.

 

Chaque épisode est intelligemment découpé en quatre actes, le schéma se répétant plus ou moins, mais ne laissant jamais place à l’ennui. Les histoires sont en effet variées et même si on peut retrouver certains éléments de l’une à l’autre, elles ne manquent jamais d’imagination.

 

On retrouve bien souvent (un peu trop) une jeune femme en péril qui tombe éperdument amoureuse de West en l’espace d’un clignement de cil. Cette jeune femme s’avérera alors une alliée ou bien une dangereuse ennemie, les deux n’étant étrangement pas incompatibles. Étant une femme, le coté machiste de la série me gêne un peu mais lorsque l’on replace l’histoire dans le contexte de l’Ouest sauvage et de l’année qui a vu naître la série, 1965,  on peut pardonner ce manque de profondeur de nombre de personnages féminins.

 

J’avoue avoir été tout de même un peu choquée lorsque, dans un épisode nous présentant une jeune femme docteur, intelligente et de caractère bien trempé, tout « rentre dans l’ordre » quand cette jeune femme promue à un grand avenir décide finalement qu’elle doit plaire aux hommes, jeter ses lunettes et se vêtir de froufrous et de dentelles…

Un autre élément que l’on retrouve souvent, c’est la capacité de James West à se retrouver prisonnier du grand méchant et/ou menacé d’un terrible danger. Se faire assommer ou endormir une fois, deux fois, ça passe. Mais au bout d’un certain temps… Enfin James, apprends de tes erreurs !

 

C’est à ce moment qu’Artemus entre en action. Se grimant pour passer inaperçu, il pourra alors voler à la rescousse de son acolyte et l’aider à venir à bout des méchants. Son rôle ne s’arrête bien sûr pas à cela et on le verra souvent concocter des potions et fabriquer des gadgets qui les aideront tout au long de leurs aventures, des gadgets qui n’ont rien à faire en 1870, cela va sans dire.

 

 

L’amitié entre les deux personnages est très présente dans cette série, l’un et l’autre partageant une confiance absolue, c’est d’ailleurs cette amitié forte et les échanges qui en découlent qui  font de cette série l’une de mes favorites. Rajoutons l’ambiance western, le train bardé de gadgets, de l’action, des indiens, des méchants charismatiques et cette série a tous les ingrédients nécessaires au succès.

Dommage que le film de 1999 avec Will Smith ait été un tel navet. Un reboot fidèle aurait peut-être permis de ramener cette excellente série au goût du jour.

 

Pour ma part, j’ai un faible pour la saison 3 et je la conseille à tous ceux qui auraient peur de se confronter à cet univers western/science-fiction/fantastique. La saison 3, en effet, renoue avec le western tel qu’on le connaît habituellement. On vient ici à bout de révolutions civiles, on innocente des condamnés à la corde, on déjoue des complots et des tentatives d’assassinat. Et tout ceci avec une dose bien plus mesurée d’anachronismes.

 

La saison 4, à mon grand regret, voit moins d’épisodes avec notre duo, l’acteur d’Artemus Gordon, Ross Martin, ayant souffert d’une crise cardiaque à l’époque du tournage. Il s’en remettra heureusement mais sera fatalement frappé de nouveau en 1981. Dans cette saison, on retrouve donc parfois James West en mission solo ou accompagné d’un autre agent, Jeremy Pike. Cela n’empêche pas cette saison de compter de très bons épisodes.

Je citerais justement The Night Of The Pistoleros, épisode 19 de la saison 4, dans lequel James et Artie doivent empêcher une guerre d’éclater avec le Mexique. Artie est tué, laissant James désœuvré et cherchant à se venger. Bien sûr, Artemus n’est pas vraiment mort et ici est utilisée une méthode dont les scénaristes ne semblent pas se lasser, celle du double. Quoi qu’il en soit, cet épisode est assez fort émotionnellement et ça, c’est bien.

 

Citer un seul épisode est bien trop compliqué, alors je vais rajouter un petit épisode de la saison 3 : Episode 5, The Night Of Jack’O Diamonds. Du pur western sans gadgets avec un vrai bandit des grands chemins, un cheval volé et des fusillades dans le désert ! 

 

Sur ce, je vous souhaite une bonne découverte ou redécouverte !

 

Rédigé par Illogical

Écrire commentaire

Commentaires: 0