Les projections de courts-métrages aux Utopiales rencontrent toujours un grand succès : avoir l'opportunité de visionner 7 ou 8 films par session (en général, il y en a 4 tout au long du festival, diffusées deux fois chacune), cela permet de découvrir qui seront les réalisateurs de demain, quelles histoires ils ont à raconter et leur manière de les filmer. En quelques minutes, le message est transmis, que la mise en scène soit conventionnelle ou plus expérimentale. Sans oublier le fait que la plupart de ces films sont difficiles d'accès pour qui veut les voir par ses propres moyens : pas de diffusion au cinéma, bien souvent seuls les festivals nous offrent la possibilité de les voir. Et c'est dommage, car je découvre chaque année des pépites ! Ce que j'attends d'un court-métrage ? La même chose que dans un long-métrage : une histoire puissante, de l'émotion, une interprétation, un rythme prenant, du plaisir ! J'ai des goûts éclectiques, on le sait, mais je préfère tout de même les films pas trop bizarroïdes !
J'ai décidé de vous livrer mes coups de cœur de cette édition et quelques-uns des années passées. Malheureusement, il est difficile de se les procurer.
Mon coup de cœur de cette année va à un film de la session 3, la meilleure des quatre : CC, des soeurs Spear, avec l'excellente Jewel Staite (Cœurs rebelles, Firefly, Stargate Atlantis) en nounou robotique ultra-zélée qui supporte très mal son éviction imminente par sa patronne, la mère de la petite Addy, dont elle s'occupe à la perfection. Une confrontation magistrale, j'ai adoré le jeu des actrices et l'émotion qui s'en dégageait ! Je n'ai pas trouvé de lien vers le film, juste des extraits et les interviews des réalisatrices.
Dans la même session, il y avait le joli film The Last Dance, une histoire de vieil homme nostalgique et amoureux comme on les aime ! Il y a d'ailleurs nombre de bons courts-métrages sur cette chaîne YouTube, DUST, que je vous invite à découvrir ! Le lien est ci-dessous !
Dans cette session décidément excellente, j'ai aussi retenu les intrigants Flotando, Breathe et The Dark Age, mais surtout le bijou d'animation et d'émotion La Noria, que vous pouvez voir ci-dessous ! Ce film a recueilli les faveurs de nombreuses personnes !
La session 3 était donc la plus réussie, ce qui a porté préjudice aux films proposés, car les votants ont dû se répartir entre tous ces petits chefs-d'oeuvre.
C'est Storm, un film de la session 4, moins convaincante dans l'ensemble, qui a remporté le prix Canal +. Le film est très bon, il fait aussi partie de mes préférés ! Vous pouvez en avoir un aperçu dans la bande-annonce ci-dessous.
Dans la session 4 toujours, mon autre chouchou est l'énigmatique Diddie Wa Diddie, qui m'a beaucoup plu malgré sa fin un peu abrupte.
Dans la session 1, mon cœur a oscillé entre Unregistered (un film dystopique sur une extrême politique de l'enfant unique, avec Dylan Penn, fille de Sean et de Robin Wright), Widdershins (un film d'animation écossais, frais et drôle, sur la recherche de l'aventure et du bonheur dans un monde réglé comme une horloge), qui a remporté le prix du public, Snowflakes (un film anglais planant sur l'expulsion ratée de deux Jamaïcaines lorsqu'un virus fait exploser tous les Blancs autour d'elles) et Somnium (un film sur une jeune factrice intergalactique pour qui les apparences sont trompeuses). J'ai aussi apprécié le film Perfectly Natural, avec son petit côté Black Mirror, que vous pouvez aussi retrouver sur la chaîne YouTube DUST (ci-dessous).
Dans la session 2, j'ai craqué pour Synthia, un robot de maison défaillant un peu trop influençable qui décide d'exterminer les hommes sur un malentendu. Ce film allemand est visible ici avec des sous-titres anglais : https://grenzenlos.arte.tv/video/synthia/?fbclid=IwAR33lhboGCNxRT9gOZV-Rt0K2q9Vkcxo5sAdArMUq-6rlMFn0BsRnxyLPNg
J'ai aimé aussi Proxy (une histoire de clones qui m'a rappelée la série Netflix Living with Yourself), Blood Metal Revenge (une sorte d'OFNI tarantinesque à la Mad Max avec Casper Van Dien dans le rôle du méchant), et L'Eau (une métaphore sur la disparition soudaine de l'eau et le seul personnage qui semble s'en apercevoir). Ce dernier film a gagné le prix du jury.
Je garde généralement peu de souvenirs des courts-métrages vus les années précédentes, étant donné leur quantité ! Mais certains sortent tout de même du lot ! Je garde un bon souvenir de Contractor 014352, vu l'an dernier. Et en 2017, c'est l'excellent Einstein-Rosen qui a retenu mon attention, et gagné le prix du public ! Vous pouvez le revoir ci-dessous.
Les courts-métrages regorgent de surprises, et c'est ça que j'aime ! Oui, certains nous laissent de marbre, voire nous ennuient. Mais je préfère parfois découvrir 8 histoires différentes en une heure et demie que regarder un film de la même durée qui ne me convaincra pas davantage. C'est pourquoi je fais toujours en sorte de voir les quatre sessions aux Utopiales. Pari réussi cette année encore !
PS : vous pouvez retrouver la liste complète de tous les courts-métrages diffusés aux Utopiales depuis 2003, ainsi que les noms des vainqueurs des prix, sur cette page Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Comp%C3%A9tition_de_courts_m%C3%A9trages_des_Utopiales
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